Retour du Séminaire – 29-30 octobre 2016

Retour du Séminaire – 29-30 octobre 2016

 

 

 

                                                              Séminaire GAREFP-IAEP

                                                       

                                                   Transfert et lien social     octobre 2016

 

 

 

Nous pouvons, après un mois, faire un premier point sur le séminaire organisé par le GAREFP, (Groupe Antillais de Recherche et de Formation en Psychanalyse), dans le cadre de l’IAEP, groupe d’associations psychanalytiques de plusieurs pays d’Europe.

 

Avant le séminaire proprement dit, nous avions prévu une soirée fermée, le vendredi, autour du travail d’Alfred Alexandre et en sa présence, sur le thème du lien social dans les sociétés post-esclavagistes. Un moment de bélè, le samedi soir, a fait vivre dans les corps tout autant que dans les mots, les modes antillais du « liyannaj »…

L’objectif était de permettre aux intervenants étrangers d’approcher la réalité du lien social dans une société post-esclavagiste.

 

 

Le travail d’Alfred Alexandre, parce qu’il nous parle d’un lien social à la fois enraciné dans le passé esclavagiste (belle intervention de Marie-Berthe Emmanuel) et d’une extrême modernité, résonnait avec la question qui était venue s’imposer dans nos échanges, avant le séminaire, avec plusieurs intervenants européens.

 

 

  • Albert Maître, qui n’a pu venir mais était quand même présent, soulignait l’émergence de nouvelles formes cliniques, « hors transfert », dont la toxicomanie serait la forme emblématique, et qui selon lui, signale un changement dans le lien social. Or ce formes nouvelles sont depuis longtemps présentes dans les sociétés issues de la C.E.R., de la Colonisation Esclavagiste Racialisée, selon l’acronyme proposé par Jeanne Wiltord.
  • Nizar Hatem a attiré notre attention sur la résurgence des marchés d’esclaves, avec la vente par Daech des femmes Yézidies.

 

 

Y aurait-il, dans la C.E.R., une anticipation de ce qui se répand partout aujourd’hui ? En quoi nous concerne-t-elle tous aujourd’hui ? Que nous montre t-elle de la modernité ?

 

Plusieurs des intervenants ont dit avoir remanié le texte de leur intervention après leur arrivée.

Rajou Soundaramourty a réécrit le texte de la sienne, après une visite de l’Habitation Clément. Il témoigne de l’expérience qu’il y fit de l’effacement de l’esclavage et de ses effets subjectifs. Le récit de cette expérience, obligeamment traduit par des amies du GAREFP, défilait en créole sur le mur du fond.

 

Il y eut de la rencontre, du respect, de la découverte dans ce séminaire. Il y eut, peut-être, de nouveaux chemins pour la mémoire et la pensée.

 

Merci à tous ceux qui ont permis que ce séminaire prenne lieu…

 

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