Samedi 22 novembre 2014
9h30 Accueil-Présentation
Pascale Hassoun – Marie-José Corentin Vigon
10h Discutante : Cécile de Ferrières
Marie-José Corentin Vigon A propos de la mulâtresse Solitude
Okba Natahi Ab-Solitude
14h30 Discutantes : Anne Minthe – Chantal Maillet
Kathy Saada Solitude et fantasme
Franck Chaumon Solitude de la folie
Brigitte Edward “Des solitudes” : un singulier pluriel
Dimanche 23 novembre 2014
9h30 Discutant : Claude Spielman
Josiane Desroses Détresse et solitude de l’abandon
Isabelle Heyman Solitude mystique
Guy Lérès Réelle solitude
Franck Chaumon Solitude de la folie ?
ARGUMENTAIRES
Franck CHAUMON Solitude de la folie?
Dans un texte fascinant, Jean Genet donne à entendre que la solitude du funambule est en vérité portée par la communauté des regards de la foule. Quelque chose de cet ordre se produit avec la folie. La solitude du fou, pour être radicale en son moment d’effondrement, ne saurait être saisie hors de ses effets de discours.
Marie- José Corentin-Vigon A Propos de la mulâtresse Solitude
Que nous enseigne le roman d’André Schwarz-Bart de l’entre-deux de la liberté et de la mort ?
Josiane Desroses Détresse et solitude de l’abandon
« Ce n’est pas une question d’adoption … c’est une question d’abandon. » Remarques et hypothèses à propos du concept freudien de l'”Hilflosigkeit”, repris par Lacan, à partir de quelques éléments cliniques.
Brigitte Edward « Des solitudes »: un pluriel singulier.
Ce pluriel, comment l’entendre?
Au-delà de la seule pluralité des images, entendons-le comme le pluriel des distinctions conceptuelles que fait Hannah Arendt, à la croisée de la philosophie et de la politique: il y a plusieurs sortes de solitudes, dont la plus extrême serait la désolation.
Nous entendons alors: “il n’y a plus que des solitudes”.
Faisons l’hypothèse que la désolation comme avènement des solitudes s’éclaire aussi de la théorie lacanienne des discours et du discours capitaliste comme désappareillage de la jouissance.
Isabelle Heyman Solitude mystique
De quelle rencontre témoigne le discours des mystiques du XVII siècle français?
Guy Léres Réelle solitude.
Celui qui choisit d’entrer en langage, d’y rencontrer l’Autre, perd sa solitude. Et pourtant c’est d’y être pris qu’il pourra se dire et se sentir seul. De cette place balisée, il préférera ignorer qu’un coup du corps ou le dernier tiers d’une analyse lui feront retrouver le saisissement d’une réelle solitude face à l’innommable.
Okba Natahi Ab-solitude
Dans son suspens, dans son isolement la quête mélancolique pourrait se comprendre comme une épreuve où l’expérience de la solitude est, paradoxalement, ab-sente. Le lieu vidé de toute présence, l’instant éternisé, la sensation de vertige, autant de rencontres avec le Réel, ne faut-il pas les saisir comme possibilités, dans la mélancolie, de vivre l’ouverture à une solitude?”
Kathy Saada Solitude et fantasme
Dans la rencontre entre le ressenti de son corps et les paroles et les actes de l’adulte, confronté à des perceptions affectant le plus souvent la vue et l’ouïe, l’enfant en face d’un réel qui ne fait pas sens pour lui peut trouver dans le fantasme une réponse à ce qu’on pourrait appeler après-coup sa solitude. Mais le fantasme, soutien de son désir ne l’enferme-t-il pas alors dans une autre forme de solitude ? Ne l’empêche-t-il pas d’avoir une lecture du rapport à l’Autre différente de celle qui s’est inscrite dans son inconscient ?